mardi 1 juillet 2008

Une nouvelle contribution rejetée...

Consultation des adhérents du Mouvement Démocrate

à l’initiative du Président du Mouvement Démocrate

(article 3-b du règlement intérieur national)

Texte d’orientation concernant le cap, les règles et le destin du Mouvement Démocrate présenté au suffrage des adhérents par Eric JULLIARD

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Construire un Mouvement cohérent

 

La tâche de construction d’un projet de société digne des enjeux de notre siècle est immense. C’est à cette tâche que nous avons décidé de nous atteler, ensemble, en rejoignant le Mouvement Démocrate.

Le projet que nous voulons pour nous, nos enfants et les générations à venir, doit être apte à répondre aux défis de notre temps, défis qui ont été parfaitement exposés en leur temps par François Bayrou dans son projet présidentiel.  Ce projet, reposant sur l’affirmation des valeurs fondamentales de la démocratie et de la citoyenneté, entend mettre l’Humain au centre de toute chose. Ce projet doit aussi permettre de s’assurer de son avenir par une gestion respectueuse et responsable des ressources de la planète qui l’héberge. Cependant, les errements récents de l’économie mondiale, le renchérissement du prix de l’énergie ou la récente crise alimentaire mondiale exigent une révision du projet initial, en même temps que l’accélération du rythme général des événements qui affectent notre monde exige une réactivité renforcée. Dans ce contexte, l’exigence de cohérence de notre mouvement est une exigence absolue : elle constitue l’indispensable pré-requis à partir duquel le projet de société que nous voulons construire pourra s’élaborer. Mais encore faut-il s’entendre sur ce que « cohérence » veut dire. Cette cohérence passe d’abord par le partage du socle de valeurs sur lesquelles nous nous sommes rassemblés et sur la base duquel nous avons décidé de bâtir notre projet. Ces valeurs, d’essence profondément humaine, se nomment d’abord ouverture, respect,tolérance et équilibre. Leur mise en œuvre doit permettre à chacun de trouver sa place dans une société et un monde plus harmonieux. La cohérence passe ensuite par l’adéquation des démarches, méthodes et outils que nous mettons en place à l’égard des exigences du projet que nous entendons construire, promouvoir et décliner dans le réel. Ainsi, toutes les fonctions de support à l’activité du Mouvement doivent offrir un maximum d’efficience, et non constituer comme cela a déjà été le cas un obstacle à la construction de notre projet. Le respect en notre sein des principes et valeurs que nous entendons promouvoir constitue une condition absolue de crédibilité de notre démarche. En cela, il se présente lui aussi comme un critère essentiel de cohérence. La cohérence passe enfin par la capacité à susciter et encourager des contributions positives de la part des adhérents. C’est par l’encouragement des initiatives - et non par leur ignorance - et la mise en commun des intelligences - et non par leur assujettissement - que nous parviendrons à construire vite et bien un projet raisonné et acceptable aux yeux du plus grand nombre. Les obstacles sont nombreux sur notre route, et les événements qui ont amené le Président du Mouvement Démocrate à décider de procéder à cette consultation ne sont assurément ni les premiers ni les derniers de l'histoire de la politique française. Notre démocratie est en crise profonde et durable : l'équilibre des pouvoirs, le pluralisme et la liberté d'expression sont menacées. Les "manœuvres", ainsi qu'il les a qualifiées, sont une contrepartie classique – et même banale - de toute activité politique. Nous ne saurions donc ni nous en émouvoir, ni nous en agacer, ni nous en désoler. Au contraire, et puisque nous avons décidé de "faire de la politique autrement", nous avons à nous interroger collectivement sur une autre approche du combat politique, fondé non sur l'affrontement avec d'autres partis politiques ou courants de pensée, mais sur la conquête raisonnée d'un citoyen qui, convenablement éveillé, saura montrer le discernement nécessaire. Il s'agit donc de nous engager dans une démarche positive d'élévation de la conscience du citoyen, et non dans une logique d'affrontement stérile avec des adversaires qui, prisonniers des stéréotypes de l'action politique traditionnelle, ne sont que des facteurs de ralentissement et de désordre et non des facteurs de progrès de la philosophie politique. Dans ces conditions, les questions de notre positionnement sur l'échiquier politique et de notre indépendance perdent en intérêt comme en pertinence : Nous ne saurions définir notre démarche en référence à des notions de droite et de gauche qui, pour pertinentes qu'elles aient été par le passé, ont aujourd'hui largement vécu et qui, aux yeux d'un nombre croissant de nos concitoyens, n'ont jamais rien évoqué de concret. Nous ne sommes ni à droite, ni à gauche, ni au centre. Nous sommes ailleurs et autrement. Nous sommes démocrates. Nous sommes dans un modèle que nous inventons en avançant et dont nous dessinons les contours au fur et à mesure que nous le construisons. Notre projet est un projet de société, et même, osons le dire, un projet de civilisation rendu nécessaire par l'urgence de la situation planétaire. Au regard de cette ambition, chercher à positionner notre projet sur un échiquier politique national périmé apparaît totalement désuet. Quant à savoir si le Mouvement Démocrate doit être ou pas "indépendant", et si cette indépendance doit être un préalable ou une exigence pour lesquels il faudrait combattre, cette question ne se pose pas, car notre indépendance est simplement une évidence. En effet, de qui ou de quoi devrions-nous ou pourrions-nous être dépendants – ou indépendants – dès lors que nous portons un projet qui ne s'inscrit dans aucune des traditions politiques classiques ? Nous sommes des êtres humains libres, qui avons librement décidé de nous unir pour construire quelque chose qui est autre chose : une alternative humaine à une société qui l'est de moins en moins. Là est notre engagement, et cet engagement ne saurait souffrir un quelconque abandon envers quelque maître que ce soit. 

Annexe – Note explicative relative au contexte de la consultation. Cette annexe ne fait pas partie intégrante du texte d'orientation proposé

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Lors de la conférence de presse qu'il a donnée le 14 avril 2008, le Président du Mouvement Démocrate a annoncé son intention d'engager une consultation des adhérents sur un texte d'orientation pour le Mouvement Démocrate. Voici le texte intégral de la déclaration dans laquelle il a fait part de cette intention : "J’ai décidé d’en appeler aux adhérents, aux militants et aux sympathisants du Mouvement démocrate. C’est l’heure de la grande clarification pour échapper aux tentatives de déstabilisation et pour construire un mouvement cohérent. Je le dis aux adhérents qui ont fait le Mouvement démocrate : c’est maintenant à vous de vous exprimer. C’est votre détermination qui fera tranquillement échec à toutes les manœuvres, d’où qu’elles viennent. Je vous appelle à exprimer votre conviction, à prendre à votre tour les choses en main. Je vais donc soumettre au suffrage des adhérents, dans une consultation à laquelle chacun sera associé, un texte d’orientation qui ne laissera aucune place à l’ambiguïté. Et j’invite tout dirigeant qui ne serait pas d’accord avec la ligne d’indépendance que je défends à soumettre sa propre motion aux adhérents. Alors nous compterons les soutiens. C’est maintenant, devant nos adhérents et militants que tout débat doit être conduit et tranché. Cette clarification devra être accomplie avant l’été pour que cessent les manœuvres de déstabilisation (...). Pour moi, les choses sont claires : je n’accepterai plus ni manœuvres internes, ni déstabilisation externe, ni le bazar. C’est vers nos adhérents que je me tourne. Il faut leur exposer clairement et nous le ferons, les données de la situation. Et il faut leur faire confiance pour trancher, pour fixer une fois pour toutes le cap et les règles, et donc le destin, de notre mouvement." La présente contribution s'inscrit dans le cadre de la procédure de consultation dont les règles sont définies dans l'article 3.b du règlement intérieur national adopté par le Conseil national en sa réunion du 14/05/2008.

lundi 14 avril 2008

Discours intégral de l'intervention de François Bayrou

Conférence de presse du 14 avril : "Ce combat n'est pas seulement pour nous, c'est un combat pour le pluralisme en France..."

Déclaration de François Bayrou (seul le prononcé fait foi) : 

"Mesdames, Messieurs, Je vous remercie d'avoir accepté cette rencontre. J'ai voulu vous dire quel est, à mes yeux, l'enjeu des semaines qui viennent pour le Mouvement démocrate et de la manoeuvre qui est engagée autour de lui. Depuis quelques jours, nous savons de manière certaine que des mouvements présentés comme internes, la mise en cause de la ligne d'indépendance de notre mouvement, n'avaient en réalité pas grand chose de spontané, qu'ils étaient dirigés et agités de l'extérieur, et pour parler clairement, de l'Elysée. Je veux vous dire ma réaction lorsque j'ai lu ces documents et les échos de presse nombreux qui les précédaient et qui, tous, allaient dans le même sens. Je me suis dit qu'on attendrait du président de la République, dans une telle période de crise financière, économique, sociale, d'éducation, qu'il s'occupe de l'essentiel pour le pays, et qu'il respecte tous ses concitoyens même s'ils ne sont pas d'accord avec lui.

Je me suis dit que l’intrigue, la déloyauté, le cynisme, ce n’était pas cela qu’on attendait des gouvernants en démocratie, surtout de ceux qui articulant une promesse illusoire, une de plus, affirmaient vouloir construire une « démocratie exemplaire ». 

La manœuvre qui est préparée est d’une clarté biblique, pour ne pas dire d’une assez grande naïveté. Nous en connaissons désormais les tenants et les aboutissants.

Elle consiste primo : à « cibler » un certain nombre d’élus en leur promettant portefeuilles, galons et chamarrures, et à dresser ainsi les élus contre la volonté d’indépendance des militants.

Secundo : à essayer de déstabiliser le Mouvement démocrate en prétendant qu’on pourrait dans un illusoire retour en arrière faire revivre l’UDF d’antan, contre la décision solennelle de son congrès, en en faisant de nouveau l’allié inconditionnel du parti majoritaire.

Tertio : pour s’assurer de la manœuvre, que l’UDF serait attaquée dans son patrimoine, le patrimoine dont elle est dépositaire comme association, qui a été construit au fil du temps contre tous les assauts et toutes les menaces, sous ma présidence exclusivement, avec l’arrière-pensée que l’on puisse par le même moyen priver notre famille politique du financement public obtenu par ses candidats.

Quattro, enfin : que cette manœuvre conduirait à l’éclatement du Mouvement démocrate, à un pseudo « parti du centre » de plus, un satellite de plus autour de l’UMP, pour noyer la voix originale du Mouvement démocrate dans les sables mouvants d’un centre inféodé. Le but étant d’obtenir le plus grand nombre possible de faux centres de manière à faire croire qu’il n’en existe vraiment aucun…

Cette manœuvre s’accompagne, annonce -t-on ouvertement, d’un changement du mode de scrutin pour les élections régionales, destiné, croient-ils, à nous empêcher de trouver notre place dans cette élection. 

Cet ensemble de manœuvres, je ne le laisserai pas se dérouler sans réagir.

Car il y va d’un immense enjeu, d’un enjeu bien plus important que l’existence d’un parti ou le combat d’un homme ou d’une équipe.

Le but de cette manœuvre, c’est qu’il n’y ait pas en France de centre indépendant, de courant démocrate pour offrir un choix nouveau à notre pays.

Le fond de cette manœuvre, c’est de mettre un terme définitif au pluralisme dans notre pays, en éliminant ceux qui lui résistent, et d’instaurer une fois pour toutes le bipartisme à l’américaine, deux partis et deux seuls, avec quelques satellites décoratifs pour sauver les apparences.

Si cette manœuvre réussissait, cela voudrait dire que les Français seraient à l’avenir condamnés à choisir à tous coups, entre l’UMP et le PS, l’UMP et ses satellites et le PS et ses satellites.

Il n’y aurait donc plus de recours pour tous ceux qui estiment qu’il peut arriver, et qu’il arrive souvent, que l’UMP et le PS se trompent tous les deux !...

Il n’y aurait plus de solution, plus d’espoir, pour tous ceux qui pensent, qui savent, qu’un grand pays  moderne, avec sa complexité, dans les temps si bouleversants , si bouleversés que nous vivons, ne peut pas avoir, pour son avenir, le choix qu’entre deux options.

Cela n'existe d'ailleurs dans aucun pays du monde.

Le combat que nous allons conduire pour sauvegarder et garantir la pleine indépendance, l’autonomie de pensée et de choix du Mouvement démocrate, ce combat n’est pas seulement pour nous, c’est un combat pour le pluralisme en France.

De ce combat, j'en suis persuadé depuis longtemps, le jour où il aura été conduit à son terme, d’autres courants politiques profiteront et ce sera un bien.

Et c’est d’autant plus important, cette défense du pluralisme,  au moment de l’histoire où nous sommes, au moment où le projet qui fut porté par Nicolas Sarkozy révèle se révèle, dans son erreur de jugement, et souvent dans sa mystification.

Tout montre, je le dis avec gravité, que la France va dans le mur, avec une dégradation parallèle et accélérée de la situation économique, financière et sociale.

Un certain nombre des fondamentaux qu'a choisis Nicolas Sarkozy sont préoccupants pour notre pays.

Je veux en citer quatre exemples, de désaccords profonds :

Nous sommes en désaccord depuis le premier jour avec la politique qui a été choisie pour les finances publiques de notre pays, qui a consisté à laisser croire follement, pendant des mois, que l’équilibre se retrouverait par la distribution d’argent facile, en particulier par des avantages fiscaux pour ceux qui étaient déjà les plus favorisés. Cette politique de légèreté, en peu de mois, a conduit à un déficit de dix milliards d’euros supérieur au déficit de l’année précédente. Cette politique « keynésienne », ou pseudo-keynésienne, qui est, disons-le en passant, traditionnellement, la politique même du parti socialiste, va déboucher sur un accident économique et budgétaire sans précédent car il n’y a plus de marge de manœuvre, et il n'y a plus de soupape d'échappement.

Nous sommes en désaccord avec les fausses promesses et nous craignons la crise sociale qu’une telle déception peut entraîner. On a promis, pendant la campagne présidentielle, à des Français qui l'ont cru,  tout et le contraire de tout : on a promis l’augmentation du pouvoir d’achat ; on a promis qu’on rendrait aux Français 68 Milliards d’euros ; on a promis le Revenu de solidarité active pour les plus pauvres ; on a promis des droits sociaux supplémentaires ; on a promis que l’éducation serait la priorité de la nation. Aucune de ces promesses n’a été respectée et aucune ne le sera car leur addition était en soi intenable, comme je l'ai dit pendant la campagne présidentielle. Leur addition était intenable étant donné la situation du pays. Mais on a appliqué la vieille loi qu’on enseignait dans les Hauts-de-Seine : « les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent ». Cet abus de promesses a nourri le risque d’une crise sociale, la pauvreté gagnant, et les classes qu’on appelait hier moyennes étant de plus en plus exposées, aussi bien aux franchises, qu’à l’augmentation des produits de première nécessité comme le gaz, ou à un appel général aux mutuelles. Je ne sais pas quelle forme peut prendre cette crise sociale, mais à l’état endémique, cette crise sociale est le fond de l’humeur de notre pays.

Nous sommes en désaccord avec ce que Nicolas Sarkozy a choisi de faire de la fonction présidentielle. Et nous avons une tout autre idée de ce que doit être le président de la République. Pour nous, le président de la République, c’est l’homme de la nation et non pas l’homme d’un parti ou d’un clan. Il est pour nous incompatible avec l’idée de la fonction d’imaginer que le président de la République puisse, au vu et au su de tout le monde, présider au comité qui organise la majorité. Cela veut dire qu’il est le représentant de ses partisans, et non pas le représentant du pays tout entier. Or dans les mois et les années qui viennent, plus que jamais, le pays a besoin d’un président qui soit au-dessus des intérêts et des contingences des partis. Car les problèmes qui viennent ,menacent la nation tout entière, dans sa substance, dans son tissu social, dans son unité.

C’est la fonction symbolique du président de la République qui est en jeu. Je sais bien que nous sommes dans un temps où certains croient que « symbolique »  signifie « de peu d’importance ». Le ministre de la Défense a récemment déclaré ainsi que vraiment le retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN « était une affaire purement symbolique ». Or les peuples et les hommes, et tous les temps sont là pour le confirmer, n’ont cessé d’éprouver que le symbolique était au contraire essentiel, au sens le plus lourd du terme.

C’est pourquoi , quatrième sujet de préoccupations urgent, nous nous battrons de toutes nos forces pour persuader notre pays et l’ensemble des décideurs que cette décision de faire rentrer la France dans la structure intégrée de l’OTAN est une faute pour notre pays. C’est la perte d’un atout, symbolique et donc décisif, pour son identité, pour sa voix singulière dans le monde et en Europe. Depuis des décennies, et particulièrement durant ces dernières années, un équilibre avait été trouvé qui répondait au double intérêt de notre pays : nous étions des partenaires dans l’alliance atlantique, capables de participer chaque fois que nous l’estimions juste et nécessaire, comme on l'a vu lors de la première guerre du golfe, come on l'a vu dans les Balkans, comme on l'a vu  en Afghanistan. Mais nous affirmions en même temps notre singularité, notre capacité de dire non, haut et fort, haut et clair, et le monde entier le savait, le monde entier en tout cas l’a vérifié au moment du « non » retentissant que la France de Jacques Chirac a opposé à la décision américaine d’envahir l’Irak. C’est un abandon historique qui est en train de se préparer ici et le fait que cet abandon soit, en effet, symbolique, s’entendra dans le monde entier et chacun prendra acte de ce que la France est redevenue pays comme les autres.

Et c’est grave pour le destin de l’Europe. Les choses étant aujourd’hui ce qu’elles sont, c’est l’indépendance de la France qui garantissait l’authenticité de l'indépendance de l’Europe. Différents, nous étions la quille du bateau. Rentrés dans le rang, le bateau n’aura plus de quille : nous n’aurons plus les moyens de nous opposer au conformisme de l’alignement. Il a été surabondamment montré, ces dernières années, que les alliés les plus proches, les plus anciens des Etats-Unis, les plus intimes, et Tony Blair au premier rang, n’avaient aucune capacité d’influer dans les moments cruciaux sur les décisions de la première puissance du monde. L’Europe n’a pas , pour nous, à solliciter la permission d’exister. C’est le contraire. La volonté d’exister s’affirme, mais ne se sollicite pas. 

Il est donc d’importance nationale que les Français, quand ils auront constaté l’échec inéluctable de la majorité, ne soient pas contraints, obligés  de se livrer au Parti socialiste comme il est aujourd’hui, et dont un certain nombre d’orientations méconnaissent et risquent d’aggraver la réalité du pays.

En tout cas, il est d’importance nationale que le moment venu, les Français aient le choix. Qu’ils se voient offrir un choix réel entre des voies de recours différentes.

Il est d’importance nationale autrement dit, qu’une alternative démocratique soit construite et présentée aux Français.

  La France, dans sa démocratie, dans sa gestion, dans ses priorités, dans sa vie sociale, économique, dans sa vie internationale a besoin d’un autre projet .

Mais ce projet ne pourra être défini, porté et défendu que par un mouvement politique assuré de lui-même, décidé à résister aux menaces et aux tentations, où les élus sont en phase avec les adhérents et les militants, et où les militants eux-mêmes sont cohérents.

C’est pourquoi je conduirai sans faiblir la contre-attaque contre ces manoeuvres. Si c’est d’un combat qu’il s’agit, ce combat, nous allons le mener.

J’ai décidé d’en appeler aux adhérents, aux militants et aux sympathisants du Mouvement démocrate. C’est l’heure de la grande clarification pour échapper aux tentatives de déstabilisation et pour construire un mouvement cohérent.

Je le dis aux adhérents qui ont fait le Mouvement démocrate : c’est maintenant à vous de vous exprimer. C’est votre détermination qui fera tranquillement échec à toutes les manœuvres, d’où qu’elles viennent. Je vous appelle à exprimer votre conviction, à prendre à votre tour les choses en main.

Je vais donc soumettre au suffrage des adhérents, dans une consultation à laquelle chacun sera associé, un texte d’orientation qui ne laissera aucune place à l’ambiguïté. Et j’invite tout dirigeant qui ne serait pas d’accord avec la ligne d’indépendance que je défends à soumettre sa propre motion aux adhérents. Alors nous compterons les soutiens. C’est maintenant, devant nos adhérents et militants que tout débat doit être conduit et tranché.

Cette clarification devra être accomplie avant l’été pour que cessent les manœuvres de déstabilisation. Le 26 avril devant ceux qui ont porté nos couleurs aux élections municipales, le 14 mai devant notre conseil national, nous fixerons les conditions de cette consultation en même temps que le calendrier et les conditions de l’élection de nos instances locales.

Pour moi, les choses sont claires : je n’accepterai plus ni manœuvres internes, ni déstabilisation externe, ni le bazar. C’est vers nos adhérents que je me tourne. Il faut leur exposer clairement et nous le ferons, les données de la situation. Et il faut leur faire confiance pour trancher, pour fixer une fois pour toutes le cap et les règles, et donc le destin, de notre mouvement."

source : Mouvement Démocrate.fr

Le Mouvement Démocrate: mythe ou réalité?

A la lumière de tout ce qu'il s'est passé depuis un certain temps, je serai tenté de répondre mythe..! Permettez moi de revenir un peu en arrière, et lister tous les évènements qui se sont produits depuis le premier tour des élections présidentielles..
François Bayrou, comme à son habitude, et sans prévenir personne décide de "faire sa sortie" devant les médias concernant son vote personnel... première fracture et départ précipité et apeuré de l'ensemble des élus nationaux, à l'exception d'une poignée qui lui restent fidèles dont Jean Lassalle...
Décision de fonder un nouveau parti politique dans la dynamique des résultats du 1er tour de la Présidentielle... succès immédiat.. les adhésions affluent en masse... et puis les législatives qui se profilent... les candidats auto-proclamés ou désignés, j'insiste sur le terme désignés.. avec le succès que l'on sait... et puis plus rien.. pas d'organisation du Mouvement Démocrate, au moins pour combler le trou laissé béant par le départ des cadres....les "historiques" sont toujours aux postes clés... il devient urgent de ne rien faire dans l'attente de la suite des évènements...!
Devant la "grogne" croissante des nombreux nouveaux militants, il est décidé de leur donner un "os à ronger".... ce sera les journées de Seignosse... mais d'organisation du parti point!
Comme il faut bien se mettre en conformité, il est décidé d'organiser le Congrès fondateur du Mouvement Démocrate à l'issue du Congrès de l'UDF, au mois de décembre donc... dans la suite logique, le Conseil national, véritable Parlement du Mouvement, est élu après une campagne très courte,organisée et verrouillée par les historiques, ce psychodrame amène le résultat que chacun connait: une sur-représentativité des historiques et la majorité des nouveaux adhérents laissés sur le bord de la route... avec quelques élus... il est vrai que confiait l'organisation aux historiques qui siègent en masse dans les bureaux départementaux "provisoires", dans la période des fêtes de fin d'année ,ne pouvait que donnait ce résultat, malgré les nombreux recours internes intentés sur la France entière... recours dont plus personne n'entend parler, à l'heure où j'écris ces lignes!!
Cependant, ne perdons pas de vue que lors du Congrès de Villepinte( 5000 présents sur 60.000 adhérents...!), Monsieur Bariani et d'autres ont obligés François Bayrou à une période transitoire de 3 ans où l'UDF cohabitera avec le Mouvement Démocrate, un Conseil Exécutif issu de l'UDF sera chargé de veiller à ce que les intérêts moraux, politiques, et financiers de cette composante soit pris en compte... mais d'organisation des instances tant locales que Nationales...point...!
Le Mouvement Démocrate n'est toujours pas gouverné.... surviennent enfin les Elections Municipales.... chacun y va de son petit couplet.... à droite, à gauche, au Centre...quitte à totalement brouiller le discours et la lisibilité du Mouvement Démocrate... quitte à faire passer, par médias interposés, le Mouvement Démocrate pour un Parti -Girouette... parce que le Parti n'était pas gouverné, toujours pas...!Pas de pilote dans l'avion... chacun a pu faire ce que bon lui semblait dans l'indifférence du Président national, aux abonnés absents...! Sauf dans quelques régions( Bordeaux, Angers, Lyon,etc..!) où ses prises de position, complètement irréalistes, ont donné le résultat que chacun connaît!
De gouvernance du Mouvement... toujours point!!
Survient enfin la "sortie" des derniers fidèles dont Mercier, Arthuis, et d'autres qui convoquent pour le mercredi 16 1vril un Conseil Exécutif de l'UDF, où ils prendront une décision sur leur présence au sein du Mouvement.
En sachant que notre Siège National appartient en propre à l'UDF, ainsi que les Finances du Mouvement Démocrate.. que décideront-ils? L'avenir immédiat va rapidement nous le dire... Pour ma part, ma religion est faite... qu'ils partent..peut-être y verrons nous un peu plus clair..enfin!
Mais de Gouvernance du Parti... toujours point... les Bureaux Départementaux toujours pas renouvelés, la Commission des Conflits pas encore installée, le Conseil National toujours pas réuni, la Conférence Nationale pas encore élue..!
Alors chacun dans ses "sections" ses circonscriptions s'organise tant bien que mal en essayant malgré tout d'avancer vaille que vaille... sans locaux, sans argent, sans directive politique..seuls! toujours seuls...!
Ce Mouvement Démocrate, qui pour l'instant, n'a, de démocrate que le nom, et en panne de mouvement attend le bon vouloir de son Président National.. qui ne semble toujours pas prêt à organiser le Parti... Gageons que si les "historiques" restent parmi nous à l'issue du 16 Avril, les élections internes seront encore un simulacre de démocratie... sauf si notre Président National entend enfin les voix discordantes qui émanent de la base, qui aux dernières nouvelles s'amenuisent de plus en plus.. L'appel de cotisation de 2008 ou de renouvèlement sera un excellent révélateur du moral et de l'état des troupes...Un Parti politique où il n'y a que des militants sans cadres est voué à une mort programmée!
Voila en ce qui concerne l'argumentaire concernant la première réponse à la question.. le tableau est bien noir mais il reflète la réalité entêtante du terrain!
La réalité, elle réside avant tout dans la force des militants qui partagent un socle de pensée commun, des espoirs communs, une aspiration commune à faire de la politique autrement, une volonté de travailler dans la transparence avec une éthique politique, faisant fi des intérêts particuliers de ceux qui doivent tout à l'UDF...!
La réalité est là, il nous faut prendre notre destin en mains, soyons des automoteurs, avec ou sans François Bayrou, s'il s'entête à ne pas nous écouter, à ne rien faire qui pourrait encore l'affaiblir, si cela est encore possible!
Nous sommes le Mouvement Démocrate, nous les nouveaux, les sans-grades, les obscurs à qui l'on demande de payer et de se taire...
Réveillons nous, battons nous, ne nous laissons plus imposer notre destin par d'autres!!
Pour plagier une célèbre réplique qui fusa sur les bancs de l'Assemblée Nationale, à une autre époque, nous avons raison parce que nous les plus nombreux... mais pour combien de temps encore.
Pour finir sur une note optimiste, que vive le Mouvement Démocrate et ses militants, les vrais...!
@mitiés démocr@tes
Patrick Quinquis
carte N°:18942

samedi 12 avril 2008

Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy d'une militante du Mouvement Démocrate

Monsieur le Président,

Depuis des mois il n'est un secret pour personne que vous souhaitez l'anéantissement de François Bayrou et du Mouvement Démocrate qu'il a initié au lendemain des Présidentielles alors que près de 19 % de français avaient choisi une autre proposition que l'offre d'un système binaire médiatisé à outrance.

Nous sommes environ 60 000 citoyens français à avoir choisi de nous investir dans ce Mouvement, en conscience, dans un esprit constructif, pour un projet de société qui nous semble plus à même de répondre aux besoins des générations futures. C'est notre choix. C'est notre droit. Nous ne sommes pas une secte dont François Bayrou en serait le gourou comme certains se plaisent à le laisser entendre. De telles assertions étant ridicules et insultantes pour nous, citoyens engagés. Nous sommes des femmes et des hommes responsables capables de raisonner, de réfléchir, d'agir et de nous exprimer librement.

Vous avez été élu au suffrage universel et à ce titre vous représentez l'ensemble des citoyens français qu'ils aient ou non voté pour vous, qu'ils appartiennent ou non à une formation politique fût-elle éloignée de la vôtre.

Vous vous devez de respecter leurs choix, leurs orientations politiques.

Vous êtes le garant des principes républicains et d'une nécessaire neutralité quant aux formations politiques.

Vous vous devez de nous respecter, nous citoyens actifs qui nous engageons pour la plupart pour la première fois dans vie politique, sans expérience mais avec enthousiasme et détermination. Nous ne sommes pas des militants gadgets qui se sont réveillés pour nous rendormir aussitôt. Notre engagement est mûrement réfléchi et en cela, il sera durable et solide, malgré les difficultés rencontrées.

Nous sommes en éveil et actifs!


Aussi,

 Nous condamnons avec force vos méthodes pour détruire François Bayrou en cherchant à démanteler le Mouvement Démocrate.

Vous attirez habilement députés, sénateurs, et autres cadres plus soucieux de leur avenir personnel que de l'intérêt général, bafouant ainsi leurs propres convictions et les valeurs dont ils se prévalaient. On peut les comprendre, la plupart en fin de carrière, jouent leur va-tout pour tenter de sauver cette fin de carrière. C'est regrettable pour le Mouvement Démocrate, décevant pour son Président, mais profitable à terme pour l'émergence d'une vraie génération politique nouvelle qui donnera de l'oxygène à notre Pays en pleine asphyxie.

Non content d'avoir interféré dans la campagne des municipales à Pau pour poursuivre votre dessein commencé plusieurs mois plus tôt, vous prenez de votre temps et de votre énergie, vous, Président de la République, pour réunir ce mercredi 9 avril à l'Elysée (temple de la République et de tous ses citoyens), les responsables des formations politiques inféodées et soumises à votre seule volonté, avec le seul objectif de structurer et d'organiser la chute de François Bayrou, programmée il y a au moins un an. Cette réunion venant juste après une note de l'un de vos conseillers politiques listant les éléments qui pourraient fragiliser le Président du MoDem, vous ne pouviez être plus clair sur vos intentions.

N'y a-t-il pas, en France, de problèmes plus importants à régler, que ne vous persistiez à élaborer de telles stratégies visant à détruire politiquement un homme?

Les conseillers qui sont à votre service, à vous Président de la République, ne sont-ils pas payés par l'ensemble des citoyens français pour des tâches qui ne doivent relever que du seul intérêt de l'Etat ? Est-ce cohérent avec les économies que vous préconisez ?

Est-il nomal qu'un Président de la République se mêle de la « chose » politique en distillant des divisions au sein d'une formation en pleine construction ?

N'avez-vous pas dit que vous serez le Président de TOUS les français ? N'y sommes-nous pas inclus, nous adhérents du Mouvement Démocrate? Sommes-nous les ennemis de la République ? Sommes-nous des citoyens de seconde zone pour avoir choisi ce parti mené par François Bayrou?

Aujourd'hui, Monsieur Le Président, avec tout le respect que l'on doit à votre fonction, que l'on vous doit à vous, nous vous disons: « il y en a marre! ». Les français attendent de leur Président qu'il réponde à leurs problèmes et conduise les réformes pour lesquelles ils l'ont élu et non pas pour tuer le pluralisme politique qui plus est, contre un homme. Personne n'est dupe de ce genre de manoeuvres.

L'Education, le pouvoir d'achat, le mal-logement, la Santé, le développement durable, les retraites, l'Emploi, la croissance, les déficits publics, etc, etc...votre tâche est immense, ne gaspillez pas votre temps et votre énergie, ailleurs, inutilement, car nous existerons et nous nous renforcerons quoi que vous fassiez.

Même si vous n'étiez pas notre choix politique aux Présidentielles, nous ne souhaitons pas votre échec. Nous espérons, pour la France, vous voir réussir dans cette difficile mission, et ce, dans le respect de l'expression de toutes les formations politiques, y compris celle du Mouvement Démocrate incarné par François Bayrou.


Chantal PORTUESE, adhérente N° 364 , Conseillère Nationale du Mouvement Démocrate

http://modemvarois.over-blog.com/

Signez et diffusez la pétition ici

dimanche 6 avril 2008

Rejoignez la "Fédération Internet"

Les missions de la FI

La Fédération Internet Démocrate fédère toutes les sensibilités qui 
oeuvrent pour le développement, le partage et la diffusion des idées 
démocrates sur Internet. Ses missions principales, qui s'inscrivent 
dans le respect de l'esprit d'Internet (liberté d'expression, auto- 
organisation, démocratie participative, <<>> ...) sont au 
nombre de 5 :

I.Contribuer à la diffusion de l'information et à la formation

I.1) En adéquation avec les statuts et les chartes du modem, tous les 
militants ont le droit d'avoir un accès à toutes les informations 
concernant le modem :

Dans cette perspective, la FI aura pour mission de relayer :

Les prises de positions politiques et publiques sur les faits 
d'actualité des principaux dirigeants du modem.

Les prises de décisions concernant les différentes instances 
nationales.

Les prises de décisions concernant les différentes instances des 
mouvement fédéraux, du canton en passant pas la circonscription 
jusqu'au conseil du mouvement fédéral.

Elle devra par ailleurs faciliter :

L'accès aux différents sites et blogs du web démocrate.

L'accès à un lieu regroupant toutes les analyses, commentaires, 
articles concernant l'actualité politique à tous les échelons (local, 
national, international) .

Enfin, elle devra aider le développement de la communication aux 
niveaux des mouvements fédéraux, que ce soit pour faciliter le flux de 
l'information en interne ou pour développer le coté vitrine locale du 
mouvement.

I.2) En ce qui concerne le droit à la formation la FI contribuera à 
son application sur plusieurs thèmes, à savoir :

- La politique 
- La gestion d'une campagne électorale 
- Les rouages et les mécanismes du fonctionnement des institutions aux 
divers services publiques 
- La tenue de prise de parole, aux discours politiques, à la relation 
avec les médias 
- Les outils des nouvelles technologies au service de la politique et 
du mouvement "document qui peut-être modifié en fonction de vos remarques et celles 
qui sont sur le site"