mardi 1 juillet 2008

Une nouvelle contribution rejetée...

Consultation des adhérents du Mouvement Démocrate

à l’initiative du Président du Mouvement Démocrate

(article 3-b du règlement intérieur national)

Texte d’orientation concernant le cap, les règles et le destin du Mouvement Démocrate présenté au suffrage des adhérents par Eric JULLIARD

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Construire un Mouvement cohérent

 

La tâche de construction d’un projet de société digne des enjeux de notre siècle est immense. C’est à cette tâche que nous avons décidé de nous atteler, ensemble, en rejoignant le Mouvement Démocrate.

Le projet que nous voulons pour nous, nos enfants et les générations à venir, doit être apte à répondre aux défis de notre temps, défis qui ont été parfaitement exposés en leur temps par François Bayrou dans son projet présidentiel.  Ce projet, reposant sur l’affirmation des valeurs fondamentales de la démocratie et de la citoyenneté, entend mettre l’Humain au centre de toute chose. Ce projet doit aussi permettre de s’assurer de son avenir par une gestion respectueuse et responsable des ressources de la planète qui l’héberge. Cependant, les errements récents de l’économie mondiale, le renchérissement du prix de l’énergie ou la récente crise alimentaire mondiale exigent une révision du projet initial, en même temps que l’accélération du rythme général des événements qui affectent notre monde exige une réactivité renforcée. Dans ce contexte, l’exigence de cohérence de notre mouvement est une exigence absolue : elle constitue l’indispensable pré-requis à partir duquel le projet de société que nous voulons construire pourra s’élaborer. Mais encore faut-il s’entendre sur ce que « cohérence » veut dire. Cette cohérence passe d’abord par le partage du socle de valeurs sur lesquelles nous nous sommes rassemblés et sur la base duquel nous avons décidé de bâtir notre projet. Ces valeurs, d’essence profondément humaine, se nomment d’abord ouverture, respect,tolérance et équilibre. Leur mise en œuvre doit permettre à chacun de trouver sa place dans une société et un monde plus harmonieux. La cohérence passe ensuite par l’adéquation des démarches, méthodes et outils que nous mettons en place à l’égard des exigences du projet que nous entendons construire, promouvoir et décliner dans le réel. Ainsi, toutes les fonctions de support à l’activité du Mouvement doivent offrir un maximum d’efficience, et non constituer comme cela a déjà été le cas un obstacle à la construction de notre projet. Le respect en notre sein des principes et valeurs que nous entendons promouvoir constitue une condition absolue de crédibilité de notre démarche. En cela, il se présente lui aussi comme un critère essentiel de cohérence. La cohérence passe enfin par la capacité à susciter et encourager des contributions positives de la part des adhérents. C’est par l’encouragement des initiatives - et non par leur ignorance - et la mise en commun des intelligences - et non par leur assujettissement - que nous parviendrons à construire vite et bien un projet raisonné et acceptable aux yeux du plus grand nombre. Les obstacles sont nombreux sur notre route, et les événements qui ont amené le Président du Mouvement Démocrate à décider de procéder à cette consultation ne sont assurément ni les premiers ni les derniers de l'histoire de la politique française. Notre démocratie est en crise profonde et durable : l'équilibre des pouvoirs, le pluralisme et la liberté d'expression sont menacées. Les "manœuvres", ainsi qu'il les a qualifiées, sont une contrepartie classique – et même banale - de toute activité politique. Nous ne saurions donc ni nous en émouvoir, ni nous en agacer, ni nous en désoler. Au contraire, et puisque nous avons décidé de "faire de la politique autrement", nous avons à nous interroger collectivement sur une autre approche du combat politique, fondé non sur l'affrontement avec d'autres partis politiques ou courants de pensée, mais sur la conquête raisonnée d'un citoyen qui, convenablement éveillé, saura montrer le discernement nécessaire. Il s'agit donc de nous engager dans une démarche positive d'élévation de la conscience du citoyen, et non dans une logique d'affrontement stérile avec des adversaires qui, prisonniers des stéréotypes de l'action politique traditionnelle, ne sont que des facteurs de ralentissement et de désordre et non des facteurs de progrès de la philosophie politique. Dans ces conditions, les questions de notre positionnement sur l'échiquier politique et de notre indépendance perdent en intérêt comme en pertinence : Nous ne saurions définir notre démarche en référence à des notions de droite et de gauche qui, pour pertinentes qu'elles aient été par le passé, ont aujourd'hui largement vécu et qui, aux yeux d'un nombre croissant de nos concitoyens, n'ont jamais rien évoqué de concret. Nous ne sommes ni à droite, ni à gauche, ni au centre. Nous sommes ailleurs et autrement. Nous sommes démocrates. Nous sommes dans un modèle que nous inventons en avançant et dont nous dessinons les contours au fur et à mesure que nous le construisons. Notre projet est un projet de société, et même, osons le dire, un projet de civilisation rendu nécessaire par l'urgence de la situation planétaire. Au regard de cette ambition, chercher à positionner notre projet sur un échiquier politique national périmé apparaît totalement désuet. Quant à savoir si le Mouvement Démocrate doit être ou pas "indépendant", et si cette indépendance doit être un préalable ou une exigence pour lesquels il faudrait combattre, cette question ne se pose pas, car notre indépendance est simplement une évidence. En effet, de qui ou de quoi devrions-nous ou pourrions-nous être dépendants – ou indépendants – dès lors que nous portons un projet qui ne s'inscrit dans aucune des traditions politiques classiques ? Nous sommes des êtres humains libres, qui avons librement décidé de nous unir pour construire quelque chose qui est autre chose : une alternative humaine à une société qui l'est de moins en moins. Là est notre engagement, et cet engagement ne saurait souffrir un quelconque abandon envers quelque maître que ce soit. 

Annexe – Note explicative relative au contexte de la consultation. Cette annexe ne fait pas partie intégrante du texte d'orientation proposé

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Lors de la conférence de presse qu'il a donnée le 14 avril 2008, le Président du Mouvement Démocrate a annoncé son intention d'engager une consultation des adhérents sur un texte d'orientation pour le Mouvement Démocrate. Voici le texte intégral de la déclaration dans laquelle il a fait part de cette intention : "J’ai décidé d’en appeler aux adhérents, aux militants et aux sympathisants du Mouvement démocrate. C’est l’heure de la grande clarification pour échapper aux tentatives de déstabilisation et pour construire un mouvement cohérent. Je le dis aux adhérents qui ont fait le Mouvement démocrate : c’est maintenant à vous de vous exprimer. C’est votre détermination qui fera tranquillement échec à toutes les manœuvres, d’où qu’elles viennent. Je vous appelle à exprimer votre conviction, à prendre à votre tour les choses en main. Je vais donc soumettre au suffrage des adhérents, dans une consultation à laquelle chacun sera associé, un texte d’orientation qui ne laissera aucune place à l’ambiguïté. Et j’invite tout dirigeant qui ne serait pas d’accord avec la ligne d’indépendance que je défends à soumettre sa propre motion aux adhérents. Alors nous compterons les soutiens. C’est maintenant, devant nos adhérents et militants que tout débat doit être conduit et tranché. Cette clarification devra être accomplie avant l’été pour que cessent les manœuvres de déstabilisation (...). Pour moi, les choses sont claires : je n’accepterai plus ni manœuvres internes, ni déstabilisation externe, ni le bazar. C’est vers nos adhérents que je me tourne. Il faut leur exposer clairement et nous le ferons, les données de la situation. Et il faut leur faire confiance pour trancher, pour fixer une fois pour toutes le cap et les règles, et donc le destin, de notre mouvement." La présente contribution s'inscrit dans le cadre de la procédure de consultation dont les règles sont définies dans l'article 3.b du règlement intérieur national adopté par le Conseil national en sa réunion du 14/05/2008.

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